La variolle simienne : Ce que nous savons

Dernière mise à jour : Le 6 juin 2023

Le virus de la variole simienne circule en Ontario et jusqu’à présent, ce sont surtout des hommes homosexuels et bisexuels qui en sont porteurs. Le virus semble se propager par contacts rapprochés des réseaux personnels et sexuels, mais plus de renseignements seront disponibles au fil du temps.

Nous avons compilé l’information des autorités en santé publique – notamment le Bureau de santé publique de Toronto, Santé publique Ontario et le bureau du médecin hygiéniste en chef – ainsi que les derniers bulletins d’information des nouvelles et les recherches scientifiques récemment publiées. L’information contenue sur cette page vise à aider les gens de notre communauté à comprendre ce qui se passe, à reconnaître les symptômes et à trouver de l’aide. Nous restons à l’affût de sources fiables et mettons à jour la page régulièrement.

La variole simienne : sommaire

Il s’agit d’un virus pouvant causer des éruptions cutanées, des lésions ou des cloques, accompagnées de fièvre, de douleurs musculaires et de fatigue extrême. Autant les animaux que les humains peuvent contracter le virus, qui se propage par des contacts rapprochés et prolongés. Le virus de la variole simienne fait partie de la même famille que la variole, mais il est moins contagieux et les symptômes sont plus légers que celle-ci.

On rapporte la plupart des cas dans les pays de l’Afrique centrale et occidentale. Au Canada et aux États-Unis, on observe rarement des cas du virus, et ceux qui ont été rapportés ne semblent pas liés à des voyages dans les pays de l’Afrique centrale ou occidentale.

Les symptômes surviennent habituellement dans les cinq jours suivant l’exposition à la variole simienne, mais ils peuvent prendre jusqu’à 21 jours avant d’apparaître. Ils peuvent comprendre :

  • Une éruption cutanée ou des cloques dans la bouche (comme un aphte), sur votre visage ou près de vos organes génitaux
  • Des ganglions enflés
  • De la fièvre et des frissons
  • Des douleurs musculaires
  • Des maux de tête
  • Un épuisement

D’autres symptômes plus graves sont possibles, mais sont moins fréquents. Dernièrement, de 3 % à 6 % des cas ont causé la mort de la personne infectée.

Dans cette dernière éclosion, certaines personnes ont vu apparaître les éruptions cutanées et les cloques avant de se sentir épuisées et fiévreuses. Et dans d’autres cas, les personnes n’ont eu aucun symptôme apparent.

La variole simienne et la Fierté

Partout en Ontario, notre communauté se rassemble pour jouir (dans tous les sens) de la Fierté

Voici quelques trucs à garder en tête et gestes à poser tout au long de la saison de la Fierté pour prendre soin de notre santé sexuelle.

  • Visitez votre médecin de famille ou votre clinique de santé sexuelle afin d’obtenir un dépistage complet pour les infections transmissibles sexuellement (y compris la syphilis et le VIH). Rappelez-vous de demander pour des frottis parmi les autres tests. Pour beaucoup d’entre nous, les tests comprennent un frottis de la gorge et de l’anus en plus d’uriner dans un contenant et une prise de sang.
  • Regardez autour de votre anus, de vos organes génitaux pour des bosses, des masses, des rougeurs ou n’importe quoi qui sort de l’ordinaire.
  • Si vous remarquez quoi que ce soit, appelez votre fournisseur de soins de santé.
    • Vous devrez peut-être leur rappeler que la variole du singe circule dans la communauté.
  • Si vous développez des symptômes de la variole du singe avant la Fierté, pensez à vous isoler et à éviter les contacts rapprochés – y compris – les relations sexuelles jusqu’à ce qu’un fournisseur en soins de santé vous évalue et confirme que ce n’est pas la variole du singe.
  • Continuez de prendre vos médicaments pour le VIH ou le traitement prophylaxie pré-exposition comme prescrit.
  • Gardez des condoms et du lubrifiant à portée de main. Il existe un risque de transmettre la variole du singe dans le sperme, mais les condoms sont quand même efficaces pour prévenir les autres ITS.
  • Pensez à limiter votre nombre de partenaires ou à éviter les événements et les célébrations où il y a beaucoup de contacts rapprochés.
  • Si c’est possible, conservez des renseignements de base sur les personnes avec qui vous avez des contacts rapprochés ou des relations sexuelles – que ce soit aux événements ou sur des applications de rencontre. Ces renseignements pourraient être utiles pour contacter la personne en cas d’exposition à la variole du singe.
  • D’autres façons de réduire le risque de la variole du singe :
    • Évitez de partager vos effets personnels comme votre lubrifiant, vos jouets sexuels, vos accessoires de fétiche, votre équipement de douche anale, votre literie, vos serviettes, vos vêtements, votre brosse à dents et votre équipement d’usage de substances, y compris vos pipes et vos seringues.
      • Si vous décidez de partager des objets, essayez d’utiliser des protections comme des gants pour la pénétration anale du poing et des condoms sur les jouets sexuels. Jetez les protections quand vous changez de partenaire.
    • Plus vous avez de partenaires, plus vous risquez de vous exposer à la variole du singe ou de la propager.
  • Parlez ouvertement de votre santé sexuelle et de celle de vos partenaires avec eux. La Fierté est une occasion joyeuse, et c’est à nous de prendre soin de chacun.
  • Surveillez les symptômes de la variole du singe, y compris l’apparition de bosses, de masses, de rougeurs ou de n’importe quoi qui sort de l’ordinaire.
  • Suivez les recommandations de votre médecin, du personnel de la clinique de santé sexuelle ou de votre fournisseur en soins de santé.
    • Vous devrez peut-être leur rappeler que la variole du singe circule dans la communauté.
  • Visitez votre médecin de famille ou votre clinique de santé sexuelle afin d’obtenir un dépistage complet pour les infections transmissibles sexuellement (y compris la syphilis et le VIH). Rappelez-vous de demander pour des frottis. Pour beaucoup d’entre nous, les tests comprennent un frottis de la gorge et de l’anus en plus d’uriner dans un contenant et une prise de sang.

Information sur le vaccin

Y A-T-IL UN VACCIN?

Il n’existe pas de vaccin spécifique à la variole simienne, mais il semblerait que le vaccin contre la variole est efficace à 85 % pour la diminution des symptômes. Les derniers pays à donner des vaccins contre la variole ont arrêté de le faire il y a environ 40 ans, donc les personnes de plus de 40 ans pourraient l’avoir reçu.

Le vaccin contre la variole peut être administré pour diminuer la sévérité des symptômes de la variole simienne, mais il n’existe aucune preuve comme quoi ce vaccin pourrait prévenir l’infection à la source. Si on soupçonne qu’une personne a été exposée à la variole simienne, mais qu’elle n’a aucun symptôme ni de cas confirmé, on peut lui donner un vaccin prophylaxie post-exposition (PPE), un traitement semblable à celui du VIH.

Étant donné que le vaccin a été créé pour la variole et non la variole simienne en particulier, on retrouve moins d’études que l’on aimerait sur certains détails. Ceci étant dit, nous savons que le vaccin contre la variole est sécuritaire.

COMBIEN DE TEMPS PREND LE VACCIN POUR ÊTRE EFFICACE? 

Le vaccin peut prendre jusqu’à 14 jours avant de vous offrir une protection adéquate.

CLINIQUES DE VACCINATION

Le vaccin contre la variole simienne peut aider à réduire la sévérité des symptômes si vous la contractez. Il ne vous empêchera pas de contracter le virus si vous êtes en contact étroit avec quelqu’un qui peut le propager. Rappelez-vous : les vaccins ne fonctionnent pas comme un interrupteur marche-arrêt. Votre corps peut prendre deux semaines ou plus à traiter le vaccin et à y réagir après la première dose.

Le gouvernement de l’Ontario s’assure de rendre les vaccins accessibles partout dans la province. Les unités de santé publique locales s’occupent d’ouvrir des cliniques de vaccination et de donner les vaccins aux personnes concrètement. Nous mettrons cette section à jour au fur et à mesure que nous recevons des renseignements des autorités en matière de santé.

Veuillez vérifier la page en anglais pour obtenir l’information à jour sur les cliniques en Ontario ou communiquez avec votre unité de santé publique locale. Vous pouvez également appeler la ligne téléphonique informative concernant la santé sexuelle en Ontario (SHILO). La ligne téléphonique SHILO est un service de consultation gratuit et anonyme pour toute la province qui traite de questions liées au VIH, aux ITS, aux relations sexuelles sécuritaires, à l’aiguillage vers les services de santé sexuelle, à l’information sur les tests, à la réduction des dommages dans l’usage de substances et aux renseignements sur l’échange de seringues.

416 392-2437 / 1 800 668-2437 (ligne en anglais et autres langues disponibles) 

On ne vous demandera pas de payer pour recevoir le vaccin. Vous n’avez pas besoin d’une carte de l’assurance maladie de l’Ontario (OHIP).

Remarque : L’alliance GMSH communique cette information afin de soutenir sa communauté et de promouvoir la vaccination pour les gens qui pourraient en bénéficier. Nous ne sommes pas responsables de la gestion des cliniques, du nombre de doses disponibles, ni de l’expérience personnelle des gens dans les différentes cliniques de vaccination dans l’ensemble de la province.

Qui devrait recevoir le vaccin?

Vous devriez considérer recevoir le vaccin contre la variole simienne (Imvamune, le vaccin contre la variole) si vous avez eu une ITS dans les deux derniers mois, si vous avez eu des relations sexuelles avec plusieurs partenaires, si vous avez eu des relations sexuelles anonymes, si vous fréquentez des endroits où des relations sexuelles ont lieu (comme les bains publics) ou si vous travaillez dans l’industrie du sexe.

Les critères d’admissibilité au vaccin déterminés par le ministre de la Santé de l’Ontario sont :

Les personnes trans ou cisgenre qui s’identifient comme faisant partie de la communauté gaie, bisexuelle et celle des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ET au moins un des critères suivants :

  • Avoir reçu un diagnostic d’ITS bactérienne (p. ex., la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis) dans les deux derniers mois;
  • Avoir eu deux partenaires sexuels ou plus dans les 21 derniers jours ou la possibilité que ça arrive;
  • Avoir fréquenté des événements dans le but d’avoir des relations sexuelles dans les 21 derniers jours (p. ex., bains publics, clubs échangistes) ou possibilité que ça arrive ou travailler/faire du bénévolat dans ces environnements;
  • Avoir eu des relations sexuelles anonymes ou occasionnelles dans les 21 derniers jours (p. ex., utiliser des sites de rencontre ou des applications de rencontres sexuelles) ou la possibilité que ça arrive;
  • Travailler dans l’industrie du sexe ou possibilité de le faire ou contacts avec les partenaires sexuels de quelqu’un qui travaille dans l’industrie du sexe.